Né à Cancienes (Espagne) le 8 février 1897 et baptisé le jour suivant, il passe son enfance et son adolescence sous la tutelle de son grand-père Vincent à La Cuesta.

Après un bref passage chez les Frères des Écoles Chrétiennes (1911), le 5 décembre 1912, il étudie au collège thérésien de Villafranca (Navarre). Après avoir terminé son temps de formation à Larrea (Biscaye), il fait sa profession religieuse le 26 juillet 1916. Il poursuit ensuite ses études théologiques et philosophiques dans différents collèges carmélitains (Marquina, Burgos, Vitoria et Bilbao) en vue de devenir prêtre.

Le P. Euphrasius est ordonné à Santander le 23 septembre 1922 ; le 1er octobre, il a célébré sa première messe à Oviedo. Nommé professeur de philosophie et de théologie dans divers collèges, il se consacre en même temps à un fructueux ministère sacerdotal. Le 5 septembre 1926, ses supérieurs l'envoient à Cracovie (Pologne) pour renforcer la présence carmélitaine en Europe de l'Est. Il aimera profondément cette terre, apprenant tout d'abord la difficile langue slave pour pouvoir exercer l'apostolat.

Rappelé à Burgos, à l'automne 1928, il collabore aux revues " Monte Carmelo" et " Eco del Carmelo y Praga". En juillet 1929, il est professeur à Oviedo. C'est la dernière étape de sa vie terrestre au cours de laquelle il témoignera du Christ par le martyre. De 1929 à 1934, il s'occupe et dirige les rencontres catéchétiques qui se tiennent au couvent et qui sont très appréciées par les nombreux participants. Il est élu prieur en mai 1933. Suivront des jours où la communauté sentira les heures douloureuses que la révolution athée se prépare dans les Asturies (octobre 1933).

En ces heures tragiques, le Père Euphrasius n'a abandonné aucun de ses frères, jusqu'à ce que tous soient saufs. Il était lui-même sur le point de partir, lorsqu'il a dû se faire soigner à l'hôpital d'Oviedo pour une luxation de la hanche qui l'empêchait de marcher. Reconnu comme un religieux, et même comme "le prieur des Carmes", comme il le déclara lui-même, il est fusillé le 12 octobre 1934 près du mur du "Vieux Marché". S'adressant à ceux qui étaient sur le point de le tuer, les appelant "mes enfants", il leur a pardonné.

Le décret sur le martyre a été promulgué le 16 décembre 2006. Il est béatifié le 28 octobre 2007.